Le suivi de la population en place concerne directement le l’anguille au stade sédentaire « Anguille jaune ». Le suivi des juvéniles informe sur l’abondance des tacons et des anguillettes par pêche électrique.
Le réseau Anguille de Loire
Les annexes hydrauliques de la Loire (bras secondaires et boires) accueillent les jeunes anguillettes lors de leur colonisation du bassin de la Loire. La distance de leur progression dépend de la densité de civelles arrivées à l’estuaire (Recrutement estuarien) et de l’accessibilité des habitats de l’anguille. Une campagne de pêche électrique a été effectuée en juin 2010 afin de suivre ce front de colonisation anguille sur l’axe Loire.
Au cours de l’été 2013, les équipes de LOGRAMI, les fédérations départementales pour la pêche et la protection des milieux aquatiques du Bassin Loire l’ECOLAB de Toulouse ont joint leurs efforts pour mettre en oeuvre une campagne de suivi de la population d’anguilles à l’échelle du Bassin Loire. L’objectif était de produire un état des lieux de la population d’anguilles et de suivre sa colonisation du bassin le long de la Loire, de ses principaux affluents et de plusieurs fleuves côtiers.
Densité moyenne d’anguilles
Les densité d’anguilles est estimée par le modèle Eel Density Analysis (EDA) à 1 ang. /100m² en moyenne sur le bassin Loire, soit 76% du maximum estimé depuis 2007. La tendance est stable de 2010 à 2015.
Le Réseau anguille du Marais poitevin
Avant la mise en place du PGA, dès le début des années 80, le PNR a mené une politique volontariste en faveur de l’anguille, espèce emblématique du marais, notamment en matière de continuité. Parallèlement, afin d’évaluer ces actions, des suivis ont également été mis en place, par phase de vie de l’espèce (Réseau Anguille Marais poitevin).
Depuis 2002, un réseau de suivi par pêche électrique a été mis en place sur l’ensemble du territoire. Ce réseau est constitué de 33 stations réparties en 3 lots de 11 (9 en marais et 2 hors marais en amont du bassin de la Sèvre niortaise) pêchés en alternance une année sur trois.
Les stations ont été choisies en fonction de différents critères :
- représentativité à l’échelle du territoire (répartition homogène)
- accessibilité (bateau + matériel)
- largeur homogène : entre 5 et 7 m
- hauteur d’eau d’1,20 m maximum
- conductivité inférieure à 1300 µS/cm (matériel non efficace au-delà)
Les données recueillies permettent de définir les caractéristiques de la population d’anguille dans sa phase de croissance en ciblant la biomasse d’anguille jaune en place, mais donne également des informations sur le peuplement piscicole en général.
Lire aussi
- Le suivi des passes à poissons sur le marais poitevin
- Le suivi de la dévalaison des anguilles argentées de la Sèvre niortaise
- Le programme « Poissons Migrateurs » du Parc du Marais Poitevin
Le suivi de l’anguille sur les marais salés vendéens
Les marais côtiers sont, une fois passés les ouvrages soumis à marée, idéalement situés par rapport aux arrivées de civelles, il s’agit d’unités fonctionnelles bien particulières et comportant d’importantes surfaces en eau. Les marais littoraux constituent une zone de transition entre la mer et le continent, se sont des milieux parmi les plus productifs de la planète.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de méthode d’échantillonnage aussi standardisée que la pêche électrique pour l’étude de l’ichtyofaune au sein des marais littoraux. Cela s’explique par les multitudes de conditions présentes : effet de la marée, sédimentation, stagnation de l’eau, diversité des milieux (bassin, étier, fossé,…).
Le piégeage par engins passifs apparait comme une alternative à la pêche électrique dans les milieux où la conductivité est trop importante.
Une synthèse a été publiée par le Tableau de bord Anguille (Roul 2013) pour présenter les protocoles utilisés pour le suivi de l’anguille sur les marais salés.